Comment réussir votre prochain article sur LinkedIn

Alain-Marie Carron
5 min readSep 2, 2019
Ilya Milstein A library by the Tyrrhenian Sea

Si vous êtes à un poste de responsabilité, avec un emploi du temps chargé, la solution pour réussir votre prochain article sur LinkedIn est simple. Pensez-le, mais faites-le écrire par quelqu’un.

Soyons pratique : avec la charge de travail que vous avez actuellement, vous ne pouvez pas devenir, en plus, un bon écrivain ou un bon journaliste. Votre tâche, pour ce qui concerne vos articles, se situe avant l’étape de l’écriture. Elle consiste à concevoir le sujet et l’argumentation que vous voulez développer, à trouver les exemples, les témoignages, les statistiques, qui pourront soutenir votre point de vue. Vous pouvez d’ailleurs déléguer une partie de la recherche de ces différents éléments à un de vos collaborateurs. Vous n’en resterez pas moins l’auteur intellectuel de l’article : ce qu’il contient de novateur et de créatif vient de vous.

6 éléments qui dépendent de vous

Le choix du thème — Parmi les différents sujets que vous connaissez bien, vous devez choisir un thème, une problématique assez générale.

Exemples : la simplification des procédures d’appels d’offres, ou l’utilisation des imprimantes 3D dans la sous-traitance automobile, ou bien la remobilisation du personnel de l’entreprise après une restructuration, etc. Remplacez ces exemples par ce qui concerne votre secteur d’activité.

Le choix de l’angle — Dans ce thème, vous allez choisir un aspect et un seul — un angle, diraient les journalistes — celui que vous allez traiter dans votre article. Que voulez-vous prouver à votre lecteur ?

Vous n’avez pas l’intention d’écrire un mémoire sur la situation de l’abeille commune en basse Normandie. Vous voulez expliquer au lecteur comment il pourrait avoir plus de miel dans ses ruches.

Vous voulez être utile, simple et clair. Votre conseil au lecteur sera le plus souvent direct et pragmatique. Mais il peut être aussi indirect, de nature à améliorer ce que lecteur comprend du sujet, en lui donnant des idées qu’il pourra transposer dans son domaine d’activité.

La volonté de convaincre — Vous n’écrivez pas un article pour passer le temps, ou pour cocher une case dans la check-list du parfait manager. Tout texte professionnel est la plaidoirie d’un avocat qui croit en sa cause. Vous voulez entrainer l’adhésion du lecteur à votre méthode, à vos idées, parce que vous êtes certain qu’elles lui seront utiles. Si vous êtes convaincu, vous pourrez être convaincant et votre article aura un impact. Si vous n’êtes pas passionné par votre sujet, inutile de vouloir publier un article.

Le choix des arguments — Par votre expérience professionnelle, et vos réflexions sur le sujet, vous avez des arguments à mettre en avant. Notez-les comme il vous viennent, il sera toujours temps de les organiser plus tard.

Trouver des exemples — Il vous faut des chiffres et des exemples pour illustrer vos arguments, des anecdotes, des témoignages pour humaniser votre texte et faciliter la compréhension. Piochez dans votre mémoire, interrogez vos collègues, reprenez des exemples que vous avez trouvés dans vos lectures. Rassemblez tout cela, posez le tout sur le coin de la cuisinière — « réservez », disent les cuisiniers — et laissez mûrir.

Allez plus loin — Ce point est crucial et pourtant il est rarement mis en avant. Écrire un article, ce n’est pas répéter ce que vous connaissez par cœur; c’est au contraire l’occasion pour vous de revisiter ce que vous savez pour l’approfondir et l’enrichir. Puisque vous devez consacrer du temps au sujet que traite votre article, autant en être le premier bénéficiaire. Il y a un adage qui dit que l’on ne connaît vraiment un sujet qu’après l’avoir enseigné. Pour moi, cela se vérifie chaque fois que je donne une formation ou que je fais une conférence. Prenez la peine de bien réfléchir à votre sujet : professionnellement cela vous sera profitable et cela renforcera la qualité et l’originalité de votre article.

Le montage, autrement dit l’écriture de l’article

Vous avez toutes les pièces de l’article devant vous. Comme on dit chez IKEA : « Que le montage commence! ».

Problème. Où est le manuel de montage ? Réponse : il n’y en pas.

D’où une série de questions auxquelles vous aurez du mal à répondre : Je commence comment ? Par une introduction à caractère général, un résumé ? J’ai entendu dire qu’il fallait une « anecdote de départ »; j’ai des anecdotes, mais laquelle choisir? Comment enchaîner mes idées pour être convaincant? Sur quel ton dois-je écrire ? Je n’écris pas facilement; si mes phrases sont bancales, ce qui pourrait me desservir, est-ce que je vais être capable de m’en rendre compte ? Après tant d’efforts est-ce que je vais finalement mettre en ligne un gros « flop » signé de mon nom ?

Le choix : écrire ou faire écrire

Revenons sur ce dilemme : écrire soi-même ou demander à quelqu’un d’écrire pour vous.

Vous pourriez effectivement décider d’apprendre « à la dure » à écrire, à améliorer vos textes. Vous vous engagez dans un long processus : on ne s’améliore que par essais et erreurs, ce qui suppose beaucoup d’essais, beaucoup d’erreurs, et d’y consacrer un temps considérable.

Le second choix me paraît meilleur et demande seulement de reconnaître que l’on ne sait pas tout. Ce n’est pas un hasard si les hommes politiques et les grands patrons font écrire leurs textes et leurs discours par une « plume » maison. Ils ont les idées, la vision, des arguments. Ils demandent à quelqu’un dont c’est le métier de mettre ensemble ces « éléments de langage », dans une forme cohérente, agréable et efficace par rapport au but recherché.

Vous allez gagner un temps phénoménal. La plume que vous allez payer pour écrire à votre place vous coûtera 10 fois moins cher que les heures que vous passeriez à écrire un texte, si vous les évaluiez à votre taux horaire.

En plus, vous aurez du recul par rapport à votre article et à vos idées et vous en verrez d’autant mieux les points forts et les faiblesses. Cela vous permettra de taper sur votre rédacteur en lui demandant de revoir sa copie. Ce qui est quand même un exercice extrêmement gratifiant pour vous. Ne vous inquiétez pas pour lui, il a le cuir solide.

Si le sujet vous intéresse, vous trouverez d’autres éléments de réflexion sur le site www.ecrirecvendre.com . Vous pouvez aussi m’écrire à conseilaction@gmail.com .

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Alain-Marie Carron

Conseil en Écriture. Suivez Ecrire C Vendre sur Facebook